Caisse de dépôt et placement du québec: des résultats concluants, un avenir rassurant?

26 février 2015

L’Association québécoise des retraité(e)s des secteurs public et parapublic (AQRP) réagit favorablement à l’annonce des rendements de 12% pour l’année 2014 et de 9,6% sur quatre ans dévoilés par le président de la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ), M. Michael Sabia. Toutefois, compte tenu des résultats en matière d’investissements en infrastructure qui se sont largement situés sous l’indice de référence, l’AQRP réitère ses inquiétudes quant à la viabilité de l’entente commerciale annoncée le 13 janvier dernier entre le gouvernement et le principal bas de laine des Québécois.

« La croissance de l’actif net qui est passé de 159 à 226 milliards de dollars au cours des dernières années démontre une belle constance de la part des gestionnaires et qui mérite d’être soulignée. Les rendements pour l’année 2014 sont une bonne nouvelle et nous ne pouvons que souhaiter que les dirigeants gardent la tête froide et continuent sur cette voie, puisque M. Sabia admet lui-même que les rendements seront plus bas et la volatilité des marchés plus haute au cours des prochaines années. La confiance affichée par la Caisse, qui dit vouloir maintenant agir selon ses propres convictions est louable, mais elle ne doit pas se transformer en aveuglement, comme la crise de 2008 nous l’a tristement démontré », a souligné le président de l’AQRP, M. Donald Tremblay.

Puisque l’entente commerciale dévoilée le 13 janvier, qui prévoit l’incorporation de la nouvelle filiale CDPQ Infra doit bientôt faire l’objet d’un suivi parlementaire détaillé, l’AQRP demande davantage d’éclaircissements à propos de certaines zones à risque liées à l’établissement de ce nouveau partenariat qui, rappelons-le, modifie de manière importante le rôle, le statut et la mission de la CDPQ en matière d’investissements au Québec :  

- la Caisse de dépôt et placement du Québec, donc les déposants, devra assumer l’ensemble des responsabilités et risques liés au revenu, au rendement, à la construction et à l’exploitation des projets d’infrastructure priorisés;

- la possible réduction de l’indépendance des gestionnaires de la Caisse en regard des projets qui lui seront soumis par le gouvernement;

- le manque de clarté quant aux mécanismes de gestion, d’évaluation des rendements et de partage des responsabilités entre les différents partenaires impliqués dans ces projets.

« M. Sabia déclarait en janvier dernier que quand la Caisse réussit c’est tout le Québec qui réussit. Or, à l’inverse quand la Caisse échoue, c’est tout le Québec qui échoue. Cette entente historique exposera l’épargne des retraités et futurs retraités québécois à des projets d’infrastructures possiblement non rentables et déficitaires à moyen et à long terme. Déjà, au lendemain de l’annonce, certains politiciens se sont précipités pour manifester leur intérêt à voir financer certains mégaprojets par la Caisse, sans aucun égard quant à la provenance de ces sommes. Même si nous sommes fiers de contribuer au développement économique du Québec, les risques de dérapage sont bien présents et c’est pourquoi il importe de les soulever et de les clarifier » a rappelé le président de l’AQRP, M. Donald Tremblay.

Rappelons que plus de 50 % de l'actif net de 226 milliards de dollars géré par la Caisse appartient aux régimes de retraite des secteurs public et parapublic.

Avec près de 30 000 membres, l'AQRP est la principale association indépendante de retraités de l'État au Québec. Le Québec compte plus de 308 000 personnes retraitées des secteurs public et parapublic.

 

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