Réinvestissement en santé et services sociaux : un rattrapage essentiel pour le bien-être de nos aînés

25 octobre 2016

L'Association québécoise des retraité(e)s des secteurs public et parapublic (AQRP) est soulagée de l’annonce faite par le gouvernement concernant les investissements en santé et services sociaux dans les soins à domicile et les CHSLD. À de maintes reprises, nous avons revendiqué la nécessité d’investir dans les services sociaux afin d’améliorer l’accessibilité et la qualité des services offerts aux aînés.

Aujourd’hui, le gouvernement québécois, annonçant un surplus budgétaire de 2,2 milliards de dollars, promet un investissement de 100 millions de dollars supplémentaires en santé ainsi que 300 millions de plus l’année prochaine, somme de 300 millions qui sera récurrente. Ce montant servira la mission que s’est donnée le gouvernement d’augmenter l’offre de services des soins à domicile, à améliorer les standards d’hébergement en CHSLD et en soins intermédiaires. De plus, le ministre Leitão a annoncé l’abolition de la taxe santé en janvier 2017 plutôt qu’en janvier 2018, comme que prévu initialement. Des détails plus précis suivront dans les prochaines semaines.

Rappelons que l’équilibre budgétaire n’a pas été obtenu par la création de nouvelles sources de revenus de l’État, mais bien dans une coupe de services à la population, notamment en ce qui a trait à la santé publique. « Ce surplus de 1.6 milliard a été atteint en faisant des choix coûteux pour le bien-être des citoyens les plus vulnérables, il ne faut pas être dupes. Le défunt Commissaire à la santé et au bien-être ainsi que la Protectrice du citoyen nous l’ont rappelé cet automne. Ces montants additionnels sont dirigés vers des programmes et services où les besoins, notamment en soins à domicile, sont très importants, beaucoup plus que les montants investis aujourd’hui » rappelle Donald Tremblay, président de l’AQRP.

L’AQRP en tournée

Notre association a lancé en mai dernier une tournée des régions du Québec intitulée « Chambardements en santé : les aînés ignorés ». Elle vise à rappeler que les changements de structures dans notre système n’ont pas eu pour effet d’augmenter la qualité et l’accessibilité des services. « Ce n’est pas avec gaieté de cœur que nous avons parcouru le Québec dans les derniers mois pour dénoncer l’ampleur des listes d’attente pour les soins à domicile, les conditions déplorables que certains aînés vivent en CHSLD ainsi que la difficulté d’obtenir un médecin de famille. Nous avons mené cette tournée avec un objectif commun : que le gouvernement priorise l’investissement en santé et services sociaux, là où il en a réellement besoin. Aujourd’hui, le gouvernement a répondu à notre appel » rappelle Donald Tremblay, président de l’AQRP.

Et maintenant ?

Malgré ces investissements, de nombreux défis demeurent dans le domaine de la santé, notamment en ce qui a trait à l’accès à un médecin de famille. Rappelons que la cible de 80 % de Québécois pour décembre 2017 sera hors d’atteinte si les médecins ne recrutent pas davantage de patients en utilisant le guichet unique. « Le défi pour le Ministère de la Santé est de donner un outil efficace qui permet aux médecins québécois de trouver facilement des patients. On doit également s’assurer que peu importe la complexité du dossier du patient, qu'il soit pris en charge. Les médecins doivent être équitables dans leur choix ou ce sera au ministre à leur imposer. » souligne Donald Tremblay, président de l’AQRP.

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