Réformer le soutien à domicile au Québec
27 novembre 2024
Québec, le 28 novembre 2024 — Alors que l'Institut de recherche et d’informations socioéconomiques (IRIS) recommande, dans un rapport qu’il a publié, le 14 novembre 2024, un investissement supplémentaire de 9,7 milliards de dollars par an pour aligner le Québec sur le modèle norvégien, l'AQRP abonde dans ce sens, en préconisant l'adoption d'un modèle de gouvernance intégrée pour mieux faire face aux futures urgences sanitaires.
La pandémie de COVID-19 a mis en lumière les failles du système de soins à domicile pour les aînés au Québec, révélant l’urgence de repenser les modèles de soutien. Pourtant, le rapport de l’IRIS affirme qu’en 2023, près de 90 % des heures de services jugées nécessaires, à la suite d'une évaluation professionnelle, ne sont pas fournies par l'État lorsque les personnes vivent à domicile ou en résidence privée pour aînés (RPA).
Dans cette perspective, il est crucial d'adopter une approche intégrée inspirée de modèles internationaux performants, où la collaboration et la centralisation des services assurent une meilleure coordination. Simplifier les processus, intégrer les services et développer des mécanismes de collaboration efficaces à l'échelle provinciale et nationale est essentiel pour garantir un accès fluide et équitable aux soins pour tous les aînés.
« Le gouvernement du Québec doit dépasser le simple rôle des CLSC comme ressources informationnelles et s'inspirer des modèles éprouvés de la Belgique et des Pays-Bas, où la collaboration entre médecins et centres de soins assure une prise en charge fluide et une qualité de service exemplaire. En adoptant cette approche, nous pouvons créer un système qui unit, protège et garantit à chaque aîné le droit de vieillir dignement chez soi, sans retard ni failles dans l’accès aux soins », souligne le président provincial de l’AQRP, Paul-René Roy.
Exemple
À titre d'exemple, le Québec pourrait adopter un modèle de coordination centralisée des soins à domicile similaire à celui des Pays-Bas, où le Bureau des soins agit au nom du gouvernement pour s'assurer que chaque personne admissible puisse recevoir les soins nécessaires. Dans le contexte québécois, ces bureaux pourraient être représentés par les CLSC qui contracteraient directement avec les prestataires afin de garantir une gestion efficace et des normes de qualité élevées.
« Tout comme l’IRIS, l'AQRP soutient l'idée de confier la prestation des services de soutien à domicile aux CLSC et de les gérer à travers 400 pôles sociaux de première ligne. Cette vision ambitieuse promet de transformer l'accès aux soins pour tous les aînés, en simplifiant les démarches, renforçant la coordination et garantissant que même les plus vulnérables puissent vieillir dignement, soutenus et en toute sérénité. »
À propos de l’AQRP
Fondée en 1968, l’AQRP représente les retraité(e)s des secteurs public et parapublic du Québec. Elle a pour mission de promouvoir et de défendre les droits et les intérêts économiques, financiers, culturels, intellectuels et sociaux de ses membres (préretraités et retraités de l’État) et de l’ensemble des aînés du Québec. Elle compte près de 35 000 membres.
Marc-William Gagné, conseiller aux communications et relations publiques
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