Par Benoit Poulin
(Extrait du texte paru dans la revue Reflets de mars 2025)
Nous avons déjà entamé la 26e année du nouveau siècle et du nouveau millénaire. Tous se souviendront des préparatifs qui ont eu lieu à l’aube de l’an 2000. Ces préparatifs, que l’on disait nécessaires pour mettre le pied dans le nouveau millénaire sans problème, ont généré beaucoup d’angoisse et de stress.
Travaillant moi-même dans le domaine de la sécurité publique à cette époque, j’ai été en mesure de constater tout ce qui avait été mis en place pour assurer une transition sécuritaire et adéquate vers l’an 2000. Des peurs et des angoisses se sont propagées un peu partout sur la planète. Est-ce que les systèmes bancaires allaient être en mesure de faire la transition ? Est-ce que les gens risquaient de perdre des sommes importantes si les systèmes se retrouvaient en panne le 1er janvier 2000 à 0 h 1 ? Certains avançaient même que des avions auraient pu tomber du ciel, ayant perdu tout contact avec les tours de contrôle de la circulation aérienne.
À la Sûreté du Québec, comme dans d’autres services publics, nous devions être sur le terrain dans les jours précédents et suivants le 1er janvier 2000. Des célébrations se sont déroulées un peu partout dans le monde pour souligner ce passage au nouveau millénaire, mais il n’y a eu aucune catastrophe liée à ce changement de date, ni cette nuit-là ni dans les jours qui ont suivi. Avions-nous été alarmistes ? Avions-nous réagi de manière exagérée ? Ou étions-nous vraiment très bien préparés pour que rien ne se produise ? Nul ne le sait et nul ne le saura jamais.
Ce que je sais cependant, c’est que les grands changements technologiques des 25 dernières années ont eu d’importantes répercussions sur la planète, pour le meilleur et pour le pire. Parmi ces changements, la démocratisation des réseaux sociaux et des communications grâce aux cellulaires qui ont envahi le monde. Ces appareils ont radicalement changé le tissu social des adultes et des jeunes. Aujourd’hui, les contacts humains se font beaucoup par cellulaire. Certaines personnes ont perdu le lien avec l’humain, lien essentiel depuis la nuit des temps. Nos jeunes adultes de demain seront-ils des prisonniers virtuels de ces appareils et réseaux sociaux ? Serons-nous capables, comme société, de rétablir un équilibre nous permettant de communiquer comme avant ?
Autant nous nous sommes préparés pour changer de millénaire, autant nous n’avons pas été capables de voir les conséquences parfois néfastes de l’utilisation des réseaux sociaux et des communications par cellulaire. Avons-nous été aveuglés par les belles paroles de multinationales qui disaient que ces réseaux rapprocheraient les gens sur la planète ? La question se pose, et des mesures devront être prises dans un avenir pas trop lointain pour ramener un équilibre nécessaire dans les relations humaines.
Le 16 avril, nous tiendrons notre assemblée régionale annuelle. Nous aimerions à cette occasion ajouter trois membres à notre conseil régional, qui en compte actuellement huit. Trois postes sont donc à pourvoir. Si vous êtes dynamique et que vous voulez vous impliquer socialement, je vous invite à poser votre candidature.
Nous aurons également besoin de bénévoles, hors le conseil régional, pour nous aider dans la préparation des diverses activités que nous vous proposerons au cours de l’année 2024-2025.
Sur ce, je vous souhaite un excellent printemps !